
22.06.23, Paris-Doha
The memory is intact / Perfumes, ornaments, colours, languages, convictions of these lives that brush against each other then evaporate forever / Fields of possibility, vertigo, airports are fascinating places for those who observe them.
Le souvenir est intact / Entrechoc des parfums, parures, couleurs, languages, convictions de ces vies qui se frôlent puis s’évaporent à jamais / Champs des possibles, vertige, les aéroports sont des lieux fascinants pour qui les observe
24.06.23, Waking up in Bangkok
Bangkok, an urban continent; the day before, scaffolding and giant billboards with young, smooth, inhuman beings as their sole target / What about the others? / 6:40 a.m., unknown birds order a beginning to the sleeping world; I've been listening to them for a while, ready to see, hear and smell
angkok, continent urbain; la veille, les échafaudages et panneaux géants avec pour cible unique des êtres jeunes, lisses, inhumains / Quid des autres? / 6h40, des oiseaux inconnus ordonnent un commencement au monde endormi; je les écoute depuis un moment, prêt à voir, entendre, sentir
24.06.23, Bangkok, Thi Thong
Abyssal, transgenerational, tactile quietude / Feline shadows chase indolence between grills and air conditioners / 2 little girls play badminton in an alley, narrow like a man opening his arms, they move aside as we pass, wearing a glorious, contained smile
Quiétude abyssale, transgénérationnelle, tactile / Ombres félines chassant l’indolence entre grilles et climatiseurs / 2 petites filles jouent au badminton dans une ruelle étroite comme un homme qui ouvre ses bras, elles s’écartent à notre passage, arborant un sourire glorieux et contenu
24.06.23, Bangkok, Nakorn
3 small plants at the corner of our floor, a multicoloured windmill, 3 miniature trees in reality / A laconic mantra carried by a microphone flies from a golden shrine, both pierce the sky / Statues and modest effigies overhang old wooden furniture, embed themselves in the veins of trees, sublimate the grimy dead ends
3 petites plantes à l’angle de notre étage, un moulin à vent multicolore, 3 arbres miniatures en réalité / Un mantra laconique porté par un microphone s’envole d’un sanctuaire d’or, les deux transpercent le ciel / Statues et effigies pudiques surplombent de vieux meubles en bois, s’incrustent dans les veines des arbres, subliment les impasses crasseuses
25.06.23, Bangkok, Nakorn
Silent carps, gracefully furrowed / They speak a language unheard /And unite as a bubbling lava stream
Carpes silencieuses, aux sillons en virgules épaisses / Se passent mot sans rien dire / Et deviennent torrent de lave, unique et bouillonnant
25.06.23, Bangkok, Nakorn
Rusty rotors and blades scatter scorching air laden with garlic and spices / Afflicted bodies offered without resistance to the fierce days / Tiredness, like ink clinging to the soul and thrown a few rocks away from contentment
Quadrillés de rotors et pales rouillés dispersant un air brûlant chargé d’ail et d’épices / Les corps affligés s’offrent sans résistance aux jours féroces / La fatigue comme une encre attachée à l'âme et jetée à quelques rochers du contentement
26.06.23, Bangkok, Thanon Tanao
Kindness everywhere we go / Ironworkers, schoolgirls, market gardeners, soldiers, beggars, sailors / The fire of souls lights up, eyes rest and smile, I take pleasure in anticipating it, I want to take these people in my arms
Gentillesse, partout où nous passons / Ferronniers, écolières, maraîchers, militaires, mendiants, marins / Le feu des âmes s’allume, les yeux se posent et sourient, je prends plaisir à l’anticiper, j’ai envie de prendre ce peuple dans mes bras
26.06.23, Bangkok
Superb concrete, Kraken tree stumps blowing up sidewalks, flip-flops, straw mattresses, kawaii, smiles as a roaming fragrance / Objects floating on the surface of corrupted rivers, rancid vapours, memorable, making way for the underworld, 15 degrees apart in a flutter of wings, black cough of rusty, shapeless junk beginning its 9th life / Terrifying choice where every alley is a promise, endearing monster, Bangkok
Béton superbe, souches d’arbres faisant exploser les trottoirs, flip-flops, paillasses, kawaii, sourire comme fragrance itinérante / Objets flottants en surface de rivières corrompues, vapeurs rances, mémorables, faisant chemin des enfers, 15 degrés d’écart en un battement d’ailes, toux noire de ferrailles rouillées entamant leur 9ème vie / Chaque ruelle est une promesse
27.06.23, Koh Samui, Fisherman's Village
Sea breeze, predominant wood, lacerated with salt since time immemorial / Fishermen's village, but where are they? / They now stretch their nets on the surface of another world
Brise marine, bois prépondérant, lacéré de sel depuis toujours / Village de pêcheurs, mais où sont-ils? / Ils tendent désormais leurs filets à la surface d’un autre monde
28.06.23, Koh Samui, Bo Phut Beach
Zebra-like torpor, a mixture of sweats, Arecaceae / Unheralded, sleep takes us to an uncertain, dreamlike shore / We then swim up the languor against the current, confused, untrained
Torpeurs zébrées, mélange de sueurs, Arecaceae / Sans annonce le sommeil nous emporte sur un rivage onirique incertain / On remonte alors la langueur à contre-courant, confus, inhabiles
28.06.23, Koh Samui, Fisherman’s Village
Continental blanket-maker / Weaver of an infinite web of electric cables; Legions entangled, stuffed with sheaths, wires and conduits linking alleys, crossing avenues, climbing mountains / Poles; Sticks heaped and crumbling, clumsily planted by idolatrous men supporting the effort of an Arachnid goddess
Couvreuse de continent / Tisserande d’une toile infinie de câbles électriques; Légions empêtrées, bourres de gaines, fils et conduits reliant les allées, traversant les avenues, grimpant les montagnes / Poteaux; Bâtonnets amoncelés et croulants, plantés avec maladresse par des hommes idolâtres soutenant l’effort d’une déesse Arachnide
29.06.23, Koh Samui
Little giants, souls soaked in honey and steel / Your clothes are immediately soiled, your fingers transpire with colour / The world will be your garden
Petites géantes, âmes trempées dans le miel et l’acier / Vos vêtements sont immédiatement souillés, vos doigts transpirent de couleurs, vos âmes filtrent l’essentiel / Gardez votre trajectoire, elle fera du monde votre jardin
28.06.23, Koh Samui
The sky is a threat of oil at odds with a motherly, milky sea / Heavy, cold drops beat euphoric vegetation / Our hut is whipped by a jerking wind that would land us on the mountains if it gained confidence; naked, unruffled nap
Le ciel est une menace de pétrole en désaccord avec une mer maternelle et laiteuse / Des gouttes lourdes et froides battent une végétation euphorique / Notre hutte est fouettée d’un vent en saccade qui nous poserait sur les montagnes s’il gagnait en confiance; sieste nue, imperturbable
28.06.23, Koh Samui, Fisherman’s Village
Produce nothing, find no solution to problems no longer sought; draw inspiration from those who have not yet forgotten the essence / Sitting in places devoid of comfort or strategic interest, for days on end they watch space-time, senses sharpened or numbed, only constancy counts / Laziness
Ne rien produire, ne trouver aucune solution à des problèmes que l’on ne cherche plus; S’inspirer de ceux qui n’en ont pas encore oublié l’essence / Assis en des lieux dénués de confort ou d’intérêt stratégique, des jours durant ils regardent l’espace-temps, les sens aiguisés ou engourdis, seule la constance compte / Paresse
29.06.23, Koh Samui
Ambre, insatiable siren / Never lose a second of ease and play, to stop is to compromise and sacrifice / Brilliant sum of the elements, falls asleep from exhaustion after extracting all the sap of the day, like a black hole feeding on everything
Ambre, Sirène insatiable / Ne jamais perdre une seconde d’aisance et de jeu, s’arrêter c’est compromettre et sacrifier / Brillante somme des éléments, s’endort d’épuisement après avoir extrait toute la sève du jour, comme un trou noir se nourrissant de tout
04.07.23, Ko Pha-Ngan, beach with no name
The continuum slows, the light fades / In pairs, silent shadows emerge from the oily waters, facing each other without word or movement / Unheard, rhythm resurfacing from infinite time
Le continuum ralentit, la lumière s’étiole / Par paires, des ombres silencieuses jaillissent des eaux d’huile se faisant face sans paroles ni mouvements / Inouï, rythme resurgissant d’un temps infini qu’aucun mot ne se risquerait à décrire
05.07.23, Ko Pha-Ngan
Muse, silent strategist, obsessive / Frail, powerful, paradoxical, heart-catcher caressing beings and perspectives with a moonlit gaze / No warlord, twisted golden frison, staggering creation capable of shaking the earth and then resting her head on it to calm it
Muse, stratège silencieuse, obsessionnelle / Frêle, puissante, paradoxale, accroche-coeur caressant les êtres et les perspectives d’un regard de lune / Pas de chef de guerre, frison d’or torsadés, sidérante création capable de faire trembler la terre puis d’y apposer sa tête pour la calmer
05.07.23, Ko Pha-Ngan, Benjamin's garden
Immediate freshness, lush belly winding up to the reefs, where freshwater precedes the Gulf / Ghosts and butterflies on their honeymoon, green disproportion, tiny swarming, a botanist's dream / Secret nestled on the back of a monumental, incandescent camelid
Fraîcheur immédiate, Ventre luxuriant qui serpente jusqu’aux récifs, là où l’eau douce précède le Golfe / Quelques fantômes et papillons en lune de miel, démesure verte, grouillement minuscule, songe de botaniste / Secret niché sur le dos d’un camélidé monumental et incandescent
06.07.23, Ko Pha-Ngan, unnamed beach
Walking low tide for days, distant blue edging close to ebullition / A fisherman, eyes absorbed in a residual pool, flashes us a smile of great news / Rough white corals, small paranoid fish, stray dogs tongues out, tasting paradise
Marée basse à marcher des jours, lointain liseret bleu proche de l’ebullition / Un pêcheur, les yeux absorbés dans une mare résiduelle, nous lance un sourire de grande nouvelle / Coraux blancs rugueux, petits poissons paranoïaques, chiens errants langues dehors, goûtant le paradis
06.07.23, Ko Pha-Ngan, Benjamin's
Forgetting the names of the days / Reasoning with heart and lungs, listening to the stories of stars and insects / Falling asleep at random, salty, licked by stationary fans
En oublier le nom des jours / Raisonner avec le coeur et les poumons, écouter les histoires des étoiles et des insectes / S’endormir au hasard, salés, léchés par les ventilateurs stationnaires
07.07.23, Ko Pha-Ngan, Benjamin's
Pause in consciousness, mind unburdened, reminiscence of distant years / Awakening; muscles untied, breath easy, find the silence abandoned a few moments earlier, did I sleep long? / Recovery; That supernumerary fanatics despise; That a restless age, permanent dog show, would like to see disappear
Sieste; pause dans la conscience, esprit délesté, réminiscence d’années lointaines / Réveil; Muscles dénoués, souffle leste, retrouver le silence abandonné quelques instants plus tôt, ai-je dormi longtemps? / Récupération; Que les fanatiques surnuméraires méprisent; Qu’une l’époque agitée, concours canin permanent, aimerait voir disparaître
08.07.23, Ko Pha-Ngan, Benjamin's
Time 1: diurnal breaches in the nocturnal, distant and inaudible / Time 2: lapping drops on sheet metal, toad monologues, hypnotic complexity of sound / Time 3: cataracts of broken sky pouring a vertical lake over hypertrophied, customary vegetation, bent under the impact
Temps 1: brèches diurnes dans le nocturne, lointaines et inaudibles / Temps 2: clapotis de gouttes sur la tôle, monologues de crapauds, complexité sonore hypnotique / Temps 3: cataractes de ciel éventré déversant un lac vertical sur une végétation hypertrophiée, coutumière, courbée sous l’impact
08.07.23, Ko Pha-Ngan, Art Café
July 8, day of birth / White and smooth, 4 shells collected the day before and hidden in a pouch bearing our names / Priceless offering, hatched under a veil of tropical rain.
We sculpted a mermaid in the sand, everyone contributed / Human-sized, flowers harvested for hair, hips wide and undulating, shells covering nipples / Then we left, letting her take to the sea at the discretion of dusk.
8 Juillet, jour de naissance / Blancs et lisses, 4 coquillages collectés la veille et cachés dans un pochon portant nos noms écorchés / Offrande inestimable, éclose sous un voile de pluie tropicale
Nous avons sculpté une sirène dans le sable, chacun a contribué / De taille humaine, fleurs récoltées en guise de chevelure, hanches larges et ondulantes, coquillages couvrant les tétons / Puis nous sommes partis, la laissant prendre la mer à la discrétion du crépuscule
09.07.23, Ko Pha-Ngan, Beaches
Bloodless crab corpses, driftwood privateer huts, "beware of the vicious dog" / The passage from one beach to another is by water, bruised vaults crushing coral, bottles to the sea without message / Naked beings, on the edges of the world, warm the rocks, bend their backs, bury themselves, seek answers, have found them.
Cadavres de crabes exsangues, bicoques corsaires en bois flotté, « attention chien méchant » / Le passage d’une plage à l’autre se fait par l’eau, voute meurtrie concassant les coraux, bouteilles à la mer sans message / Des êtres nus, sur les bords du monde, réchauffent les rochers, courbent le dos, s’enfouissent, cherchent des réponses, les ont trouvé
09.07.23, Ko Pha-Ngan, beach with no name
Children observe each other, get closer and invent a language devoid of words / They caress the cats and the sea, their laughter vibrates in the leaves / Then they say goodbye with a smile, the sand in their hair will never go away
Les enfants s’observent, se rapprochent et inventent un language dénué de mots / Ils caressent les chats et la mer, leurs rires vibrent dans les feuilles / Puis ils se disent adieu d’un sourire, le sable dans leurs cheveux ne s’en ira jamais
10.07.23, Ko Pha-Ngan, Taxi to Haad Rin
A horde of crab-eating macaques have taken over the road at the top of the hill, where they form a council / Thrown into the scene as they arrive on the steep summit, the transports honk in surprise, swerve / The monkeys don't move; Haad Rin, where the panorama reveals the curvature of the earth.
Une horde de macaques crabiers a pris possession de la route en haut de la colline, ils y forment conseil / Jetés dans la scène en arrivant sur le sommet abrupte, les transports klaxonnent de surprise, commettent des écarts / Les singes ne bougent pas; Haad Rin, où le panorama donne à voir la courbure de la terre
12.07.23, Koh Tao, Ao Tanote
Adrift, a thousand-year-old multicoloured trawler fishes unmanned waves of light / In the sea wave, not one trough or peak is ever the same as the last / Leaning against the railing, a young woman drowns a longing gaze in this miracle of impermanence.
35° slope, supernatural canteen, raptor's nest / A couple cooks relentlessly, far from the petty wars of men; On this rocky coulee, vestige of a divine bloodbath, overlooking a flawless horizon / At nightfall, on the edge of sleep, I surveyed almost vertical drops, resulting in a suspended and terrifying fall into the maw of an evil ocean.
À la dérive, un chalutier millénaire et multicolore pêche des lames de lumière sans équipage / Dans l’onde marine, pas un creux ni un sommet n’est jamais identique au précédent / Accoudée à la rambarde, une jeune femme noie un regard langoureux dans ce miracle d’impermanence
35° de pente, cantine surnaturelle, nid de rapace / Un couple cuisine avec acharnement, loin des guerres mesquines des hommes; Sur cette coulée rocheuse, vestige d’un coup de sang divin, surplombant un horizon sans défaut / La nuit tombée, à la lisière du sommeil, j’ai arpenté des dénivelés presque verticaux, entraînant une chute suspendue et terrifiante dans la gueule d’un océan mauvais
12.07.23, Koh Tao, Ao Tanote
We descend early, over a concrete carpet laid gracelessly over a disordered luxuriance, squirrels play, snakes fly / Down below, I saw the confusion of a bouquet of yellow fish in the face of our bland skins and clumsy gestures / Further towards the rocks, a vast work of coral, having taken pleasure in creating, tolerated our words only at the surface
Nous descendons tôt, par un tapis de béton posé sans grâce sur une luxuriance en désordre, les écureuils jouent, les serpents volent / En bas, j’ai vu la confusion d’un bouquet de poissons jaunes face à nos peaux fades et nos gestes maladroits / Plus loin vers les rochers, une oeuvre de corail vaste, ayant pris plaisir à créer, n’a toléré nos mots qu’à la surface; Si elle savait combien notre bruit épuise le monde
13.07.23, Koh Tao, Hotel
On Ao Tanote, two long, childlike figures gauge the risk for a moment at the top of the large round rock / As if on the back of a leatherback turtle that has been asleep for millennia and that they've been playing at waking up / Their screams go up the hill a few seconds after the collision, the entry into the water, the adrenalin, the shock of life...
Sur Ao Tanote, deux silhouettes longues et enfantines jaugent un instant le risque au sommet du grand rocher rond / Comme sur le dos d’une tortue Luth endormie depuis des millénaires et qu’ils auraient joué à réveiller / Leur cris remonte la colline quelques secondes après la collision, l’entrée dans l’eau, l’adrénaline, le choc de vie
14.07. 23, Koh Tao, Hotel
Insomnia / A demented mind, hungry, brutalises its own wanderings like moths to a torch, grants them hypocritical importance, slavishly digs out recalcitrant ideas from the bottom of the mines, begging for dry wood for the fire of its analysis / After a night of purging and howling, at cockcrow, it contemplates, haggard and breathless, a plain of hot ashes, a mute and disillusioned body; offering the coup de grâce of a cursed day.
Insomnie / Un esprit dément, affamé, brutalise ses propres flâneries comme des papillons à la torche, leur octroie une importance hypocrite, extirpe avec esclandre les idées récalcitrantes du fond des mines, implorant du bois sec pour le feu de son analyse / Après une nuit de purge et de hurlements, au chant du coq, il contemple, hagard et essoufflé, une plaine de cendres chaudes, un corps mutique et désabusé; offrant en coup de grâce une journée maudite
14.07.23, Koh Tao
No longer filling space and time, trying to freeze them / Making conscious use of the memory of the eyes; Below, the blue break, its variations of skin, the hulls that move there, the combing of the wind on the ridges, men like ants in a sink; Above, the different trees, their fruits, the gleams that revolve around the rocks, reading a frog in one of them / With each moon, unburden our hearts of a few beats
Ne plus remplir l’espace et le temps, tenter de les figer / Faire usage conscient de la mémoire des yeux; En bas, la cassure bleue, ses variations de peau, les coques qui s’y déplacent, le peigne du vent sur les crêtes, les hommes comme des fourmis dans un évier; En haut, les différents arbres, leurs fruits, les lueurs qui tournent autour des rochers, lire une grenouille dans l’un d’eux / À chaque lune, délester nos coeurs de quelques battements
15.07.23, Koh Tao
I'm proud of what we are as a family / Our daughters devour the world, their courage overcomes their fear, their laughter is loud and liberating, they occupy the space and assert their presence / We track down the positive in everything, going with the flow without trying to divert it.
Powerful fragrances of low tide and coral / Of lemongrass and aloe vera / Mixture of sweat and coconut, hair gorged with heat
Je suis fier de ce que nous sommes comme famille / Nos filles dévorent le monde, leur courage terrasse leur peur, leurs rires sont bruyants et libérateurs, elles occupent l’espace st affirment leur présence / Nous traquons le positif en tout, allant dans le sens du courant sans chercher à le détourner
Fragrances puissantes de marée basse et de corail / De citronnelle et d’aloe vera / Mélange de sueur et de coco, de cheveux gorgés de chaleur
16.07.23, Koh Tao
The wrathful gulf to the west unleashed a deluge of tourists on the intimate side of the island where, in silence, we were learning to read the reefs / Versatile battalions, over-equipped, noisy, eager to observe a marine nature already escaped or closed in, having sensed them coming / They form a broth at low tide, splashing, fluorescent; Palm mass skimming the propeller blades and observing underwater only their fellow creatures; Last day, goodbye Ao Tanote
Le golfe courroucé à l’ouest a abattu un déluge touristique sur le versant intime de l’île où, en silence, nous apprenions à lire les récifs / Des bataillons polyvalents, suréquipés, bruyants, avides d’observer une nature marine déjà évadée ou close, les ayant senti venir / Ils forment un bouillon à marée basse, éclaboussant, fluo; Messe palmée frôlant les pâles d’hélices et n’observant sous l’eau que leurs congénères; Dernier jour, au revoir Ao Tanote
18.07.23, Bangkok
San Phra Phum, houses of the spirits / They nestle there, peer into the smooth stone, doze under the tree skin, foment in the crackling cables / They have the memory of souls; Flattered by straw sodas and petal necklaces; They shape fate into desolation or fireworks.
San phra phum, maisons des esprits / Ils s’y nichent, scrutent dans la pierre lisse, s’assoupissent sous la peau des arbres, fomentent dans les cables crépitants / Ils ont la mémoire des âmes; Flattés de sodas à la paille et de colliers de pétales; Ils façonnent le destin en désolation ou en feu d’artifice